Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/580

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Une sorte de petite entrée donnant sur le corridor conduisait à une très-grande chambre, de chaque côté de laquelle se trouvait une chambre un peu moins grande, destinée à leur famille lorsque filles ou garçons étaient trop grands pour continuer de coucher dans l’un des deux dortoirs établis comme des dortoirs de pension, et destinés aux enfants des deux sexes. Chaque nuit la surveillance de ces dortoirs était confiée à un père ou à une mère de famille appartenant à l’association.

Le logement dont nous parlons, se trouvant, comme tous les autres, complètement débarrassé de l’attirail de la cuisine, qui se faisait en grand et en commun dans une autre partie du bâtiment, pouvait être tenu dans une extrême propreté. Un assez grand tapis, un bon fauteuil, quelques jolies porcelaines sur une étagère en bois blanc bien ciré, plusieurs gravures pendues aux murailles, une pendule de bronze doré, un lit, une commode et un secrétaire d’acajou, annonçaient que les locataires de ce logis joignaient un peu de superflu à leur bien-être.

Angèle, que l’on pouvait dès ce moment appeler la fiancée d’Agricol, justifiait de tout point le portrait flatteur tracé par le forgeron dans son entretien avec la pauvre Mayeux ;