Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/615

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être bénis, adorés, pour ainsi dire, sans bourse délier.

Nous avons parlé des maisons communes où les ouvriers trouveraient, à des prix minimes, des logements salubres et bien chauffés.

Cette excellente institution était sur le point de se réaliser, en 1829, grâce aux charitables intentions de mademoiselle Amélie de Vitrolles[1]. À cette heure, en Angleterre, lord Ashley s’est mis à la tête d’une compagnie qui se propose le même but, et qui offrira aux actionnaires un minimum de quatre pour cent d’intérêt garanti.

Pourquoi ne suivrait-on pas en France un pareil exemple, exemple qui aurait, de plus, l’avantage de donner aux classes pauvres les premiers rudiments et les premiers moyens d’association ?

Les immenses avantages de la vie commune sont évidents ; ils frappent tous les esprits ; mais le peuple est hors d’état de fonder les établissements indispensables à ces communautés. Quels immenses services rendrait donc le riche en mettant les travailleurs à même de jouir de ces précieux avantages ! Que lui importerait de faire construire une maison de rapport

  1. Voir la Démocratie pacifique du 19 octobre 1844.