çonnait d’avoir quelque pensée de suicide.
— Malheureux enfant !…
— Eh bien ! mon père, dit le maréchal Simon avec une profonde amertume, c’est au moment où mes filles, où cet enfant adoptif réclament toute ma sollicitude… que je suis peut-être à la veille de les abandonner…
— Les abandonner ?
— Oui… pour satisfaire à un devoir plus sacré peut-être que ceux qu’imposent l’amitié, la famille, dit le maréchal avec un accent à la fois si grave, si solennel, que son père, si profondément ému, s’écria :
— Mais ce devoir, quel est-il ?
— Mon père, dit le maréchal après être resté un instant pensif, qui m’a fait ce que je suis ? Qui m’a donné le titre de duc, le bâton de maréchal ?
— Napoléon…
— Pour vous, républicain austère, je le sais, il a perdu tout son prestige, lorsque de premier citoyen d’une république il s’est fait empereur.
— J’ai maudit sa faiblesse, dit tristement le père Simon ; le demi-dieu se faisait homme.
— Mais pour moi, mon père, pour moi, soldat, qui me suis toujours battu à ses côtés, sous ses yeux, pour moi qu’il a élevé des