Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/671

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ques ouvriers accourus sur le pas d’Agricol purent lutter avec avantage, et pendant que le forgeron relevait Angèle à moitié évanouie et la portait dans la chambre voisine, Ciboule et sa bande furent chassées de cette partie de la maison.

Après le premier feu de l’attaque, le très-petit nombre de véritables Loups, comme disait Agricol, qui, honnêtes ouvriers d’ailleurs, avaient eu la faiblesse de se laisser entraîner dans cette entreprise sous prétexte d’une querelle de compagnonnage, voyant les excès que commençaient à commettre les gens sans aveu dont ils avaient été accompagnés presque malgré eux, ces braves Loups, disons-nous, se rangèrent brusquement du côté des Dévorants.

— Il n’y a plus ici de Loups et de Dévorants ! avait dit un des Loups les plus déterminés à Olivier, avec lequel il venait de se battre rudement et loyalement, il n’y a maintenant que d’honnêtes ouvriers qui doivent s’unir pour taper sur un tas de brigands qui ne sont venus ici que pour briser et piller.

— Oui…, reprit un autre, c’est malgré nous qu’on a commencé par casser les carreaux de votre maison.

— C’est le carrier qui a mis tout en branle…, dit un autre, les vrais Loups le renient ; il aura son compte.