Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/83

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Et en effet il était dix heures.

Samuel avait trop de bon sens pour croire au mouvement perpétuel, c’est-à-dire à une horloge marchant depuis cent cinquante ans. Aussi se demanda-t-il avec autant de surprise que d’effroi comment cette pendule ne s’était pas arrêtée depuis tant d’années, et comment surtout elle marquait si précisément l’heure présente.

Agité d’une curiosité inquiète, le vieillard fut sur le point d’entrer dans cette chambre ; mais se rappelant les recommandations expresses de son père, recommandations réitérées par les quelques lignes de M. de Rennepont qu’il venait de lire, il s’arrêta auprès de la porte et prêta l’oreille avec la plus extrême attention.

Il n’entendit rien, absolument rien, que l’expirante vibration du timbre.

Après avoir longtemps réfléchi à ce fait étrange, Samuel, le rapprochant du fait non moins extraordinaire de cette clarté aperçue le matin à travers les ouvertures du belvédère, conclut qu’il devait y avoir un certain rapport entre ces deux incidents.

Si le vieillard ne pouvait pénétrer la véritable cause de ces apparences étonnantes, il s’expliquait du moins ce qu’il lui était donné de voir, en songeant aux communications souter-