Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/92

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était annexée, par un fil de soie, une note aussi sur vélin.

— Messieurs, dit le notaire, si vous voulez vous donner la peine de vous asseoir, je vais lire la note ci-jointe qui règle les formalités à remplir pour l’ouverture du testament.

Le notaire, Rodin, le père d’Aigrigny et Gabriel s’assirent.

Le jeune prêtre, tournant le dos à la cheminée, ne pouvait apercevoir les deux portraits.

Samuel, malgré l’invitation du notaire, resta debout derrière le fauteuil de ce dernier, qui lut ce qui suit :


« Le 13 février 1832, mon testament sera porté rue Saint-François, no 3.

« À dix heures précises, la porte du salon rouge, situé au rez-de-chaussée, sera ouverte à mes héritiers, qui sans doute arrivés depuis longtemps à Paris, dans l’attente de ce jour, auront eu le loisir nécessaire pour faire valider leurs preuves de filiation.

« Dès qu’ils seront réunis, on lira mon testament, et au dernier coup de midi, la succession sera close et fermée au profit de ceux qui, selon ma recommandation perpétuée, je l’espère, par tradition, pendant un siècle et demi