Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/480

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pris par sa sœur que Rose-Pompon, comme tant de ses pareilles, avait le cœur généreux.

— Après cela, reprit la grisette en essuyant du revers de sa main le bout de son petit nez rose, où une larme avait roulé, vous me direz que vous ignoriez où je perchais depuis quelque temps… Drôle d’histoire, allez ; quand je dis drôle… au contraire.

Et Rose-Pompon poussa un gros soupir.

— Enfin, c’est égal, reprit-elle, je n’ai pas à vous parler de ça ; ce qui est sûr, c’est que vous allez mieux… Vous ne recommencerez pas, ni Céphyse non plus, une pareille chose… On dit qu’elle est bien faible… et qu’on ne peut pas encore la voir, n’est-ce pas, M. Agricol ?

— Oui, dit le forgeron avec embarras, car la Mayeux ne détachait pas ses yeux des siens, il faut prendre patience…

— Mais je pourrai la voir, aujourd’hui, n’est-ce pas, Agricol ? reprit la Mayeux.

— Nous parlerons de cela ; mais calme-toi, je t’en prie…

— Agricol a raison, il faut être raisonnable, ma bonne Mayeux, reprit Rose-Pompon, nous attendrons… J’attendrai aussi en causant tout à l’heure avec madame (et Rose-Pompon jeta sur Adrienne un regard sournois de chatte en colère) ; oui, oui, j’attendrai, car je veux dire