Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/148

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Une idée lumineuse vint au Chourineur ; il monta derrière cette voiture.

À une heure du matin ce fiacre s’arrêta sur le boulevard de l’Observatoire, et Tom et Sarah disparurent dans une des ruelles qui aboutissent à cet endroit.

La nuit était noire, le Chourineur ne put signaler aucun indice qui lui servît à reconnaître plus précisément, le lendemain, les lieux où il se trouvait. Alors, avec une sagacité de sauvage, il tira son couteau de sa poche, fit une large et profonde entaille à un des arbres auprès desquels s’était arrêtée la voiture. Puis il regagna son gîte, dont il s’était considérablement éloigné.

Pour la première fois depuis long-temps le Chourineur goûta dans son taudis un sommeil profond, qui ne fut pas interrompu par l’horrible vision de l’abattoir aux sergents, comme il disait dans son rude langage.