Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/163

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Goualeuse en remarquant qu’elle s’était assise sur ce vêtement qu’elle n’avait pas aperçu.

— Oui, c’est pour vous, mon enfant ; je l’ai pris dans la crainte que vous n’ayez froid ; enveloppez-vous bien.

Peu habituée à ces prévenances, la pauvre fille regarda Rodolphe avec surprise. L’espèce d’intimidation que ce dernier lui causait augmentait encore, ainsi qu’une tristesse vague, dont elle ne se rendait pas compte.

— Mon Dieu ! monsieur Rodolphe, comme vous êtes bon ! ça me rend honteuse.

— Parce que je suis bon ?

— Non ; mais… il me semble que vous ne parlez plus maintenant comme hier, que vous êtes tout autre…

— Voyons, Fleur-de-Marie, qu’aimez-vous mieux, que je sois le Rodolphe d’hier… ou le Rodolphe d’aujourd’hui ?

— Je vous aime bien mieux comme maintenant… Pourtant, hier il me semblait que j’étais plus votre égale…

Puis, se reprenant aussitôt, craignant d’avoir humilié Rodolphe, elle reprit : — Quand je dis votre égale… monsieur Rodol-