Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/291

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comme elle gronde ! on dirait un torrent… regardez donc ! Encore deux jours de pluie, et l’eau dépassera les arches du pont.

— Vous dites que nous voici arrivés… Où diable est donc le cabaret… je ne vois pas de maison ici ?

— Si vous regardez autour de vous, bien sûr.

— Et où voulez-vous que je regarde ?

— À vos pieds.

— À mes pieds ?

— Oui…

— Où cela ?

— Tenez… là… Voyez-vous le toit ? Prenez garde de marcher dessus.

Rodolphe n’avait pas, en effet, remarqué un de ces cabarets souterrains que l’on voyait, il y a quelques années encore, dans certains endroits des Champs-Élysées, et notamment près le Cours-la-Reine.

Un escalier, creusé dans la terre humide et grasse, conduisait au fond de cette espèce de large fossé ; à l’un de ses pans, coupés à pic, s’adossait une masure basse, sordide, lézardée ; son toit, recouvert de tuiles moussues, s’élevait à peine au niveau du sol où se