Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/334

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habitué à s’entendre crier au loup ! au chien enragé ! quand on veut seulement approcher des honnêtes gens…

— Ainsi, tu as depuis quelques jours des pensées nouvelles pour toi ?…

— Bien sûr, monsieur Rodolphe. Tenez, je me disais encore : Maintenant, je connaîtrais quelqu’un qui aurait fait un mauvais coup, la boisson, la colère… enfin… n’importe quoi… je lui dirais : « Mon homme, tu as fait un mauvais coup, c’est bon… Mais c’est pas tout ça ; ce n’est pas pour le roi de Prusse que le bon Dieu compose les gens qui se noient, qui rôtissent ou qui crèvent de faim ; tu vas me faire l’amitié, si tu gagnes quarante sous, d’en donner vingt à des pauvres vieux, ou à des petits enfants, enfin à ceux qui, plus malheureux que toi, n’ont ni pain, ni force… et surtout n’oublie pas, mon homme, que s’il y a quelqu’un à sauver en risquant sa peau à coup sûr… c’est actuellement ton négoce !! Moyennant ça, et que tu ne recommences pas tes bêtises, tu me trouveras toujours… » Mais pardon, monsieur Rodolphe, je bavarde… et vous êtes curieux.