Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/10

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yeux ; je n’ose vous regarder… car, en lisant ces lignes, vos traits doivent être devenus si graves, si sévères… homme stoïque !

Ayant obtenu un congé de six mois, je quittai Vienne et je restai ici quelque temps auprès de mon père ; sa santé étant bonne alors, il me conseilla d’aller visiter mon excellente tante, la princesse Juliane, supérieure de l’abbaye de Gerolstein. Je vous ai dit, je crois, mon ami, que mon aïeule était cousine germaine de l’aïeul du grand-duc actuel, et que ce dernier, Gustave-Rodolphe, grâce à cette parenté, a toujours bien voulu nous traiter, moi et mon père, très-affectueusement de cousins. Vous savez aussi, je crois, que pendant un assez long voyage que le prince fit dernièrement en France, il chargea mon père de l’administration du grand-duché.

Ce n’est nullement par orgueil, vous le pensez, mon ami, que je vous parle de ces circonstances, c’est pour vous expliquer les causes de l’extrême intimité dans laquelle j’ai