Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/11

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vécu avec le grand-duc et sa famille pendant mon séjour à Gerolstein.

Vous souvenez-vous que l’an passé, lors de notre voyage des bords du Rhin, on nous apprit que le prince avait retrouvé en France et épousé in extremis madame la comtesse Mac-Gregor, afin de légitimer la naissance d’une fille qu’il avait eue d’elle, lors d’une première union secrète, plus tard cassée pour vice de forme, et parce qu’elle avait été contractée malgré la volonté du grand-duc alors régnant ?

Cette jeune fille, ainsi solennellement reconnue, est cette charmante princesse Amélie[1] dont lord Dudley qui l’avait vue à Gerolstein, il y a maintenant une année environ, nous parlait cet hiver, à Vienne, avec un enthousiasme que nous accusions d’exagération… Étrange hasard !… qui m’eût dit alors !!!

  1. Le nom de Marie rappelant à Rodolphe et à sa fille de tristes souvenirs, il lui avait donné le nom d’Amélie, l’un des noms de sa mère à lui.