Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/198

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Jugez de mon épouvante !… Nous la transportâmes dans l’appartement de l’abbesse…

David n’avait pas quitté le couvent ; il accourut, lui donna les premiers soins. Puisse-t-il ne m’avoir pas trompé ! mais il m’a assuré que ce nouvel accident n’avait pour cause qu’une extrême faiblesse causée par le jeûne, les fatigues et la privation de sommeil que ma fille s’était imposés pendant son rude et long noviciat…

Je l’ai cru, parce que en effet ses traits angéliques, quoique d’une effrayante pâleur, ne trahissaient aucune souffrance lorsqu’elle reprit connaissance… Je fus même frappé de la sérénité qui rayonnait sur son beau front. De nouveau cette quiétude m’effraya : il me sembla qu’elle cachait le secret espoir d’une délivrance prochaine…

La supérieure était retournée au chapitre pour clore la séance, je restai seul avec ma fille.