Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

De l’appartement de la supérieure, la princesse Amélie avait été transportée dans sa cellule après sa dernière entrevue avec monseigneur. Une des sœurs la veillait ; au bout d’une heure, elle s’aperçut que la voix de la princesse Amélie, qui lui parlait par intervalles, s’affaiblissait et s’oppressait de plus en plus. La sœur s’empressa d’aller prévenir la supérieure. Le docteur David fut appelé ; il crut remédier à cette nouvelle perte de forces par un cordial, mais en vain ; le pouls était à peine sensible… Il reconnut avec désespoir que des émotions réitérées ayant probablement usé le peu de forces de la princesse Amélie, il ne restait aucun espoir de la sauver.

Ce fut alors que monseigneur arriva ; la princesse Amélie venait de recevoir les derniers sacrements, une lueur de connaissance lui restait encore ; dans une de ses mains croisées sur son sein elle tenait les débris de son petit rosier.