Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’il était défendu de prêter ainsi sur gages.

— Ah ! ah ! ah ! — s’écria madame Pipelet en riant aux éclats — vous sortez donc de votre village, jeune homme ?… pardon… je vous parle comme si je serais votre mère… et que vous seriez mon enfant…

— Vous êtes bien bonne.

— Sans doute que c’est défendu de prêter sur gages… mais si on ne faisait que ce qui est permis, dites donc, on resterait joliment souvent les bras croisés. La mère Burette n’écrit pas, ne donne pas de reçu… il n’y a pas de preuves contre elle… elle se moque de la police. C’est joliment drôle, allez, les bazars qu’on voit porter chez elle… Vous ne croiriez pas sur quoi elle prête quelquefois ?… je l’ai vue prêter sur un perroquet gris… qui jurait bien comme un possédé, le gredin…

— Sur un perroquet ?… Mais quelle valeur…

— Attendez donc… il était connu ; c’était le perroquet de la veuve d’un facteur qui demeure ici près, rue Sainte-Avoie, madame d’Herbelot ; on savait qu’elle tenait autant à son