Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/123

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brave, un digne jeune homme, nommé M. Germain ; mais avant lui c’était Cabrion. Ah ! monsieur, depuis son départ ce Cabrion a manqué me rendre fou, hébété…

— L’auriez-vous regretté à ce point ? — demanda Rodolphe.

— Cabrion, regretté ! — reprit le portier avec stupeur ; — regretter Cabrion ! mais figurez-vous donc, monsieur, que M. Bras-Rouge lui a payé deux termes pour le faire déguerpir d’ici ; car on avait été assez malheureux pour lui faire un bail. Quel garnement ! Vous n’avez pas une idée, monsieur, des horribles tours qu’il nous a joués, à nous et aux locataires. Pour ne parler que d’un seul de ces tours, il n’y a pas un instrument à vent dont il n’ait fait bassement son complice pour démoraliser les locataires ! Oui, monsieur, depuis le cor de chasse jusqu’au serpent, monsieur !… il a abusé de tout, poussant la vilenie jusqu’à jouer faux, et exprès, la même note pendant des heures entières. C’était à en devenir fou. On a fait plus de vingt pétitions au principal locataire, M. Bras-Rouge, pour