Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/182

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’abbé lui répondit mystérieusement que plus tard il l’en instruirait.

Sous un autre point de vue, les espérances de ce prêtre étaient aussi ambitieuses que celles de Sarah.

Quoique le grand-duché de Gerolstein ne fût qu’un État secondaire, l’abbé s’était imaginé d’en être un jour le Richelieu, et de dresser Rodolphe au rôle de prince fainéant.

Il commença donc par tâcher de se rendre agréable à son élève, et de lui faire oublier Murph à force de condescendance et d’obséquiosité. Rodolphe continuant d’être récalcitrant à l’endroit de la science, l’abbé dissimula au grand-duc la répugnance du jeune prince pour l’étude, vanta au contraire son assiduité, ses étonnants progrès ; et quelques interrogatoires concertés d’avance entre lui et Rodolphe, mais qui semblaient très-improvisés, entretinrent le grand-duc (il faut le dire, fort peu lettré) dans son aveuglement et dans sa confiance.

Peu à peu l’éloignement que le prêtre avait d’abord inspiré à Rodolphe se changea de la