Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/267

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— Si V. A. veut m’accorder un moment d’entretien dans le petit salon du fond, où il n’y a personne, j’aurai l’honneur de lui rendre compte des renseignements qu’elle m’a ordonné de prendre.

Rodolphe suivit M. de Graün.

— La seule duchesse au nom de laquelle puissent se rapporter les initiales N et L est madame la duchesse de Lucenay, née de Noirmont — dit le baron ; — elle n’est pas ici ce soir. Je viens de voir son mari, M. de Lucenay, parti il y a cinq mois pour un voyage d’Orient qui devait durer plus d’une année ; il est revenu subitement il y a deux ou trois jours.

On se souvient que, dans sa visite à la maison de la rue du Temple, Rodolphe avait trouvé, sur le palier même de l’appartement du charlatan César Bradamanti, un mouchoir trempé de larmes, richement garni de dentelles, et dans l’angle duquel il avait remarqué les lettres N et L surmontées d’une couronne ducale. D’après son ordre, mais ignorant ces circonstances, M. de Graün s’était informé