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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/17

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a rassurés sur les suites de cette toux légère qui nous effrayait.

— Il est si bon, ce M. David ! il s’intéressait tant à elle ! mon Dieu, comme tous ceux qui la connaissent… Ici chacun la chérit et la respecte. Cela n’est pas étonnant, puisque, grâce aux vues généreuses et élevées de M. Rodolphe, les gens de cette métairie sont l’élite des meilleurs sujets du pays… Mais les êtres les plus grossiers, les plus indifférents, ressentiraient l’attrait de cette douceur à la fois angélique et craintive qui a toujours l’air de demander grâce… Malheureuse enfant ! comme si elle était seule coupable !

L’abbé reprit, après quelques minutes de réflexions :

— Ne m’avez-vous pas dit que la tristesse de Marie datait pour ainsi dire du séjour que madame Dubreuil, la fermière de M. le duc de Lucenay à Arnouville, avait fait ici, lors des fêtes de la Toussaint ?

— Oui, monsieur le curé, j’ai cru le remarquer ; et pourtant madame Dubreuil, et surtout sa fille Clara, modèle de candeur et de bonté, ont subi comme tout le monde le