Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/192

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sisterait pas ; sa femme est aussi dangereusement malade, un tel coup la tuerait.

— J’ai toujours, monsieur, exécuté mes ordres avec tous les ménagements possibles, j’agirai de même dans cette circonstance.

— Si vous me permettiez, monsieur, de vous demander une grâce ? Voici ce que je vous proposerais : la jeune fille qui nous suit avec la portière occupe une chambre voisine de la mienne ; je ne doute pas qu’elle ne la mette à votre disposition ; vous pourriez d’abord y mander Louise, puis, s’il le faut, Morel, pour que sa fille lui fasse ses adieux… Au moins vous éviterez à une pauvre mère malade et infirme une scène déchirante.

— Si cela peut s’arranger ainsi, monsieur… volontiers.

La conversation que nous venons de rapporter avait eu lieu à demi-voix, pendant que Rigolette et madame Pipelet se tenaient discrètement à plusieurs marches de distance du commissaire et de Rodolphe ; celui-ci descendit auprès de la grisette, que la présence du commissaire rendait toute tremblante, et lui dit :