Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/194

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let — puisque mon roi des locataires vous conduit, je peux aller retrouver Alfred ? Il m’inquiète ; c’est à peine si tout à l’heure il était remis de son indisposition de Cabrion.

— Allez… allez — dit le magistrat ; et il resta seul avec Rodolphe.

Tous deux arrivèrent sur le palier du quatrième, en face de la chambre où étaient alors provisoirement établis le lapidaire et sa famille.

Tout à coup la porte s’ouvrit.

Louise, pâle, éplorée, sortit brusquement.

— Adieu, adieu ! mon père — s’écria-t-elle — je reviendrai, il faut que je parte.

— Louise, mon enfant, écoute-moi donc — reprit Morel en suivant sa fille et en tâchant de la retenir.

À la vue de Rodolphe, du magistrat, Louise et le lapidaire restèrent immobiles.

— Ah ! monsieur, vous notre sauveur — dit l’artisan en reconnaissant Rodolphe — aidez-moi donc à empêcher Louise de partir. Je ne sais ce qu’elle a, elle me fait peur ; elle veut s’en aller. N’est-ce pas, monsieur, qu’il ne faut plus qu’elle retourne chez son maître ?