Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/333

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à une jolie femme ; mais je crains, madame, d’abuser de vos moments, et…

— Mais pas du tout, je vous assure. C’est une bonne fortune pour moi de rencontrer l’élégant des élégants, le roi de la mode ; en dix minutes, je vais être au fait de Paris, comme si je ne l’avais jamais quitté… Et votre cher M. de Lucenay, qui était avec vous le témoin du mariage de M. d’Harville ?

— Plus original que jamais : il part pour l’Orient, et il en revient juste à temps pour recevoir hier matin un coup d’épée, fort innocent du reste.

— Ce pauvre duc ! Et sa femme, toujours belle et ravissante ?

— Vous savez, madame, que j’ai l’honneur d’être un de ses meilleurs amis, mon témoignage à ce sujet serait suspect… Veuillez, madame, à votre retour aux Aubiers, me faire la grâce de ne pas m’oublier auprès de M. d’Orbigny.

— Il sera très-sensible, je vous assure, à votre aimable souvenir ; car il s’informe souvent de vous, de vos succès… Il dit toujours que vous lui rappelez le duc de Lauzun.