Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/384

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de trouver cent mille francs en deux heures.

— Alors, madame, adressez-vous à votre notaire habituel, à vos intendants… Quant à moi, ça m’est impossible.

— J’ai des raisons, monsieur, pour tenir ceci secret — dit madame de Lucenay avec hauteur. — Vous connaissez les fripons qui veulent rançonner M. de Saint-Remy ; c’est pour cela que je m’adresse à vous…

— Votre confiance m’honore infiniment, madame ; mais je ne puis faire ce que vous me demandez.

— Vous n’avez pas cette somme ?

— J’ai beaucoup plus que cette somme en billets de banque ou en bel et bon or… ici, dans ma caisse.

— Oh ! que de paroles !… est-ce ma signature que vous voulez ?… je vous la donne, finissons…

— En admettant, madame, que vous fussiez madame de Lucenay…

— Venez dans une heure à l’hôtel de Lucenay, monsieur. Je signerai chez moi ce qu’il faudra signer.

M. le duc signera-t-il aussi ?