Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/387

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— Puisque vous possédez la somme que je vous demande, monsieur, et qu’après tout ma garantie est suffisante, pourquoi me refusez-vous ?

— Parce que les hommes ont leurs caprices comme les femmes, madame.

— Mais encore quel est ce caprice ? Qui vous fait agir contre vos intérêts ? car, je vous le répète, faites les conditions, monsieur… quelles qu’elles soient, je les accepte !

— Vous accepteriez toutes les conditions, madame ? — dit le notaire avec une expression singulière.

— Toutes !… deux, trois, quatre mille francs, plus si vous voulez ! car, tenez, je vous le dis — ajouta franchement la duchesse d’un ton presque affectueux : — je n’ai de ressources qu’en vous, monsieur, qu’en vous seul !… Il me serait impossible de trouver ailleurs ce que je vous demande pour demain… et il le faut… vous entendez !… il le faut absolument… Aussi, je vous le répète, quelle que soit la condition que vous mettiez à ce service, je l’accepte, rien ne me coûtera… rien…

La respiration du notaire s’embarrassait,