Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/57

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— Oh ! mais vous me faites mal… lâchez-moi !…

— Rends donc cet or !… Tu es payé, va-t’en… sans dire d’insolence, ou je te jette en bas de l’escalier.

— Eh bien ! le voilà, cet or — dit Malicorne en remettant le rouleau à la jeune fille — mais ne me tutoyez pas et ne me maltraitez pas… parce que vous êtes plus fort que moi…

— C’est vrai… qui êtes-vous pour vous donner ces airs-là — dit Bourdin en s’abritant derrière son confrère — qui êtes-vous ?

— Qui ça est ? mal-appris… c’est mon locataire… le roi des locataires, mal-embouchés que vous êtes ! — s’écria madame Pipelet, qui apparut enfin tout essoufflée, et toujours coiffée de sa perruque blonde à la Titus. La portière tenait à la main un poêlon de terre rempli de soupe fumante qu’elle apportait charitablement aux Morel.

— Qu’est-ce qu’elle veut, cette vieille fouine ? — dit Bourdin.

— Si vous attaquez mon physique, je me jette sur vous et je vous mords — s’écria ma-