Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/67

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à votre bienfaitrice en payant pour vous cette malheureuse dette. Mais votre infortune a été si grande, si honnête, si digne, que l’intérêt qu’on vous porte, et que vous méritez, ne s’arrêtera pas là. Je puis, au nom de votre ange sauveur, vous répondre d’un avenir paisible, heureux, pour vous et pour les vôtres…

— Il serait possible !… Mais, au moins, son nom, monsieur ? son nom, à cet ange du ciel, à cet ange sauveur, comme vous l’appelez ?

— Oui, c’est un ange… Et vous aviez encore raison de dire que grands et petits avaient leurs peines.

— Cette dame serait malheureuse ?

— Qui n’a pas ses chagrins ?… Mais je ne vois aucune raison de vous taire son nom… Cette dame s’appelle…

Songeant que madame Pipelet n’ignorait pas que madame d’Harville était venue dans la maison pour demander le Commandant, Rodolphe, craignant l’indiscret bavardage de la portière, reprit après un moment de silence :