Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/23

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constance comme dans d’autres, nier avec droit et logique l’impartialité des institutions au nom desquelles il est condamné.

Est-il besoin de dire ce qu’il y a de dangereux pour la société à justifier de pareilles attaques ?

Quelle sera l’influence, l’autorité morale de ces lois, dont l’application est absolument subordonnée à une question d’argent ?

La justice civile, comme la justice criminelle, ne devrait-elle pas être accessible à tous ?

Lorsque des gens sont trop pauvres pour pouvoir invoquer le bénéfice d’une loi éminemment préservatrice et tutélaire, la société ne devrait-elle pas, à ses frais, en assurer l’application, par respect pour l’honneur et pour le repos des familles ?

Mais laissons cette femme qui restera toute sa vie la victime d’un mari brutal et perverti parce qu’elle est trop pauvre pour faire prononcer sa séparation de corps par la loi ?

Parlons du frère de Jeanne Duport.

Ce réclusionnaire libéré sort d’un antre de corruption pour rentrer dans le monde ; il a subi sa peine, payé sa dette par l’expiation.