Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/233

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cognent, personne ne répond ; enfin, quand ils sont tous rassemblés, ils recognent, rien… l’un d’eux s’en va trouver le doyen et lui dire qu’ils avaient beau frapper, et que leur maître ne leur ouvrait pas. — Le gredin se sera soûlé comme un Anglais — dit-il — je lui ai envoyé du vin tantôt ; faut enfoncer sa porte, ces enfants ne peuvent pas rester la nuit dehors.

» On enfonce la porte à coups de merlin, on entre, on monte, on arrive dans la chambre ; et qu’est-ce qu’on voit ? Gargousse enchaîné et accroupi sur le corps de son maître, et jouant avec le rasoir ; le pauvre Gringalet, heureusement hors de la portée de la chaîne de Gargousse, toujours assis et attaché sur sa chaise, n’osant pas lever les yeux sur le corps de Coupe-en-Deux, et regardant, devinez quoi ? la petite mouche d’or, qui, après avoir voleté autour de l’enfant comme pour le féliciter, était enfin venue se poser sur sa petite main.

» Gringalet raconta tout au doyen et à la foule qui l’avait suivi ; ça paraissait vraiment, comme on dit, un coup du ciel : aussi le doyen s’écrie : — Un triomphe à Gringalet… un triomphe à Gargousse qui a tué ce mauvais