Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/34

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après tout, il n’y a pas de quoi fouetter un chat.

— Est-ce que j’ai l’air désespéré, mon brave ?

— Pas du tout ; je ne vous ai jamais trouvé meilleure mine. Au fait, si vous êtes condamné, vous en aurez pour deux ou trois mois de prison et 25 francs d’amende… Je connais mon Code.

— Et ces deux ou trois mois de prison… j’obtiendrai, j’en suis sûr, de les passer bien à mon aise dans une maison de santé. J’ai un député dans ma manche.

— Oh ! alors… votre affaire est sûre.

— Tenez, Bourdin, aussi je ne peux m’empêcher de rire ; ces imbéciles qui m’ont fait mettre ici seront bien avancés, ils ne verront pas davantage un sou de l’argent qu’ils réclament. Ils me forcent de vendre ma charge, ça m’est égal, je suis censé la devoir à mon prédécesseur, comme vous dites. Vous voyez, c’est encore ces Gogos-là qui seront les dindons de la farce, comme dit Robert-Macaire.

— Mais ça me fait cet effet-là, général ; tant pis pour eux.