Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/351

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— Je l’avais pensé d’abord, monsieur ; mais l’assurance de madame la comtesse…

— Sa tête aura sans doute été affaiblie par la maladie… et les visionnaires croient toujours à leurs visions.

— Vous avez sans doute raison, monsieur ; car je ne pouvais m’expliquer les menaces de la comtesse à un homme aussi respectable que M. Ferrand.

— Cela n’avait pas le sens commun.

— Je dois vous dire aussi, monsieur, qu’au moment où je quittais la chambre de madame la comtesse, une de ses femmes est entrée précipitamment en disant : — Son Altesse sera ici dans une heure…

— Cette femme a dit cela ? — s’écria Polidori.

— Oui, monsieur, et j’ai été très-étonné, ne sachant de quelle Altesse il pouvait être question…

— Plus de doute, c’est le prince — se dit Polidori. — Lui chez la comtesse Sarah, qu’il ne devait jamais revoir… Je ne sais, mais je n’aime pas ce rapprochement… il peut empirer notre position. — Puis, s’adressant au