Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/135

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

en famille… en nombreuse famille, vous le voyez — ajouta le prince de la science qui était ce jour-là fort en gaieté. — Voyons, finissons.

De plus en plus intimidée, Jeanne dit en balbutiant et en hésitant à chaque mot :

— J’avais eu… monsieur… une querelle avec mon mari… au sujet de mes enfants… je veux dire de ma fille aînée… il voulait l’emmener… Moi, vous comprenez, monsieur, je ne voulais pas, à cause d’une vilaine femme avec qui il vivait, et qui pouvait donner de mauvais exemples à ma fille ; alors mon mari, qui était gris… oh ! oui, monsieur… sans cela… il ne l’aurait pas fait… mon mari m’a poussée très-fort… je suis tombée et puis, peu de temps après, j’ai commencé à vomir le sang.

— Ta, ta, ta, votre mari vous a poussée, et vous êtes tombée… vous nous la donnez belle… il a certainement fait mieux que vous pousser… il doit vous avoir parfaitement bien frappée dans l’estomac, à plusieurs reprises… Peut-être même vous aura-t-il foulée aux pieds… Voyons, répondez ! dites la vérité.

— Ah ! monsieur, je vous assure qu’il était gris… sans cela il n’aurait pas été si méchant.