rompue. Voulant alors se remarier, la comtesse a causé tous les malheurs de son enfant en l’abandonnant à des mains mercenaires.
— Ah ! maintenant, monseigneur, je comprends l’aversion que vous aviez pour elle…
— Vous comprenez aussi pourquoi, deux fois, elle a voulu vous perdre par d’infâmes délations !… Toujours en proie à une implacable ambition, elle croyait me forcer de revenir à elle en m’isolant de toute affection.
— Oh ! quel calcul affreux !…
— Et elle n’est pas morte !…
— Monseigneur… ce regret n’est pas digne de vous !…
— C’est que vous ignorez tous les maux qu’elle a causés !… En ce moment encore… alors que retrouvant ma fille… j’allais lui donner une mère digne d’elle… Oh ! non… non… cette femme est un démon vengeur attaché à mes pas…
— Allons, monseigneur… du courage… — dit Clémence en essuyant ses larmes qui coulaient malgré elle — vous avez un grand, un saint devoir à remplir… Vous l’avez dit vous-même dans un juste et généreux élan d’amour