mais j’étais heureuse… La naissance de notre enfant serait légitimée… et je mourrais ensuite…
— Ne parlez pas ainsi…
— Oh ! cette fois… je ne vous trompe pas… vous verrez…
— Et aucun vestige de cette ambition implacable qui vous a perdue !… Pourquoi la fatalité a-t-elle voulu que votre repentir fût si tardif ?
— Il est tardif, mais profond, mais sincère, je vous le jure. À ce moment solennel… si je remercie Dieu… de me retirer de ce monde… c’est que ma vie vous eût été un horrible fardeau…,
— Sarah… de grâce…
— Rodolphe… une dernière prière… votre main…
Le prince, détournant la vue, tendit sa main à la comtesse, qui la prit vivement entre les siennes.
— Ah !… les vôtres sont glacées… — s’écria Rodolphe avec effroi.
— Oui… je me sens mourir… Peut-être,