Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/244

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ment la comtesse, qui déjà n’entendait plus.

Le bruit d’une voiture retentit sur les pavés sonores de la cour.

La comtesse ne s’en aperçut pas. Ses paroles devinrent de plus en plus incohérentes ; Rodolphe était penché vers elle avec anxiété ; il vit ses yeux se voiler…

— Pardon… ma fille… voir ma fille… pardon… au moins… après ma mort… les honneurs… de mon rang… — murmura-t-elle enfin.

Ce furent les derniers mots intelligibles de Sarah… L’idée fixe, dominante de toute sa vie, revenait encore malgré son repentir sincère.

Tout à coup Murph entra.

— Monseigneur… la princesse Marie…

— Non — s’écria vivement Rodolphe — qu’elle n’entre pas… Dis à Seyton d’amener le ministre. — Puis, montrant Sarah qui s’éteignait dans une lente agonie, Rodolphe ajouta :

— Dieu lui refuse la consolation suprême d’embrasser son enfant…

Une demi-heure après, la comtesse Sarah Mac-Gregor avait cessé de vivre.