Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/38

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rais observer… Ce fut lors d’une de ces explorations… que… pour la première fois… je… je… rencontrai… — Puis, comme s’il eût reculé devant cette révélation terrible, Rodolphe ajouta après un moment d’hésitation : — Non… non ; je n’en ai pas le courage…

— Qu’avez-vous donc à m’apprendre encore, mon Dieu ?

— Vous ne le saurez que trop tôt… mais — reprit-il avec une sanglante ironie — vous portez au passé un si vif intérêt que je dois vous parler des événements qui ont précédé mon retour en France… Après de longs voyages je revins en Allemagne ; je m’empressai d’obéir aux volontés de mon père… j’épousai une princesse de Prusse… Pendant mon absence vous aviez été chassée du grand-duché. Apprenant plus tard que vous étiez mariée au comte Mac-Gregor, je vous redemandai ma fille avec instance : vous ne me répondîtes pas ; malgré toutes mes informations, je ne pus jamais savoir où vous aviez envoyé cette malheureuse enfant, au sort de laquelle mon père avait libéralement pourvu… Il y a dix ans seulement, une lettre de vous m’apprit