Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 3-4.djvu/146

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gage des enfants, ces mots : Petit mari, petite femme, me causèrent une impression inexplicable, pénible ; il me semblait que cette impression eût été tout autre, si Bamboche et Basquine se fussent traités de frère et de sœur.

Il n’y avait pas dans cette réflexion la moindre jalousie de ma part, car, malgré les érotiques confidences de Bamboche, mon cœur n’avait pas encore parlé ; mais j’éprouvais une vague inquiétude pour l’avenir de Basquine ; enfin, ces mots de petit mari et de petite femme me rappelant involontairement les amours de Bamboche et de la mère Major, j’éprouvai de nouveau, et plus violent encore, ce brisement de cœur dont j’avais souffert en conduisant Bamboche à sa première entrevue avec Basquine.