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suivantes échangées entre Bamboche et son interlocuteur à travers la porte qui s’ouvrait sur l’escalier.

— Qui est là ? — demanda Bamboche.

— Moi… le Major.

— Va-t’en au diable… et reviens demain matin.

— C’est très-pressé.

— Ça m’est égal.

— C’est pour l’affaire Robert de Mareuil, c’est la Levrasse qui m’envoie.

— Écoutez bien, monsieur le Major, si vous ne descendez pas à l’instant l’escalier, de bonne grâce… je vais sortir et vous le faire descendre plus lestement que ne le comporte votre âge vénérable…

— Mais je vous dis, Capitaine, que c’est si pressé que…

— Monsieur le Major !!! — fit Bamboche d’une voix tonnante en donnant un tour de clé à la serrure, comme s’il allait sortir.

Sans doute la menace de Bamboche fut efficace, car il referma la serrure à double tour, en disant :

— À la bonne heure…

Et il rentra dans la chambre.

— Tu connais Robert de Mareuil, — lui dis-je, frappé de ce que je venais d’entendre.

— J’ai cet honneur-là… dit Bamboche d’un ton sardonique. — Quelle canaille !…

— Lui… — m’écriai-je ?

— Je crois bien…

— Tu en es sûr ?

— Je m’y connais et j’en réponds.

— Nous reparlerons plus tard de Robert de Mareuil,