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— Ventre à terre… rue du Faubourg-du-Roule… je vous dirai où il faudra vous arrêter… je monte derrière la voiture pour vous laisser plus libre… dans la conduite de vos chevaux.

Le cocher fouetta son attelage.

J’allais m’élancer derrière la voiture, lorsque je me sentis violemment arrêté, et à la lueur des lanternes du fiacre qui s’éloignait, je distinguai un moment les traits livides de Robert de Mareuil ; à la vue de la voiture déjà loin de nous il cria de toutes ses forces :

— Arrêtez ! arrêtez !…

J’empêchai les cris du comte en lui appuyant ma main sur la bouche, craignant qu’il ne fût entendu des gens de police dont la cohorte venait d’envahir la maison.

Grâce à ma force, de beaucoup supérieure à celle de mon maître, je conservai, malgré ses efforts désespérés, l’avantage dans cette courte lutte ; quoique dans sa rage il me mordît cruellement la main, je parvins à étouffer sa voix jusqu’à ce que la voiture eût disparu dans un tournant.

Je comptais sur l’agilité de ma course pour la rejoindre, pensant qu’au pis-aller, Régina aurait la présence d’esprit d’arrêter le cocher à quelques pas de l’hôtel de Noirlieu, et d’y rentrer par la petite porte qui, après avoir servi à son évasion, était par nos soins demeurée entr’ouverte.

Lorsque je voulus mettre fin à ma lutte avec Robert, ce fut lui qui, à son tour, m’étreignit de toutes ses forces en me disant :

— Ah… c’était toi… fidèle serviteur… Cette fois… tu ne m’échapperas pas…