Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 7-8.djvu/423

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cette inscription, maxime favorite du docteur Clément, citée dans les Mémoires de Martin :

nul n’a droit au superflu
tant que chacun n’a pas le nécessaire.

La nuit, ce jardin, ces arcades, ainsi que les bâtiments, étaient éclairés par le gaz, dont la vive lumière rayonnait aussi çà et là, dans une partie du parc planté d’une futaie séculaire que l’on avait conservée et qui s’étendait derrière le château.

Enfin, à droite de ce parallélogramme, parmi de nombreux bâtiments ajoutés extérieurement, se dressaient les immenses cheminées de plusieurs machines à vapeur, destinées soit à abréger ou faciliter certains travaux, soit à élever dans de vastes réservoirs les eaux qui circulaient dans toutes les parties de cet immense établissement.

Nous l’avons dit, le mois d’octobre touchait à sa fin. Il faisait une de ces tièdes et charmantes journées assez fréquentes en automne.

Une voiture légère, espèce de phaéton, attelée de deux chevaux de modeste apparence, mais agiles et vigoureux, s’arrêta sur le point culminant d’une route nouvellement ouverte et d’où l’on découvrait les constructions dont nous venons de parler.

Un homme et une femme, jeunes encore, étaient dans l’intérieur de la voiture dont l’homme conduisait lui-même l’attelage, tandis que, sur le siège de derrière, se tenaient assis un petit domestique d’une quinzaine d’années et une femme de chambre ; deux malles de cuir, placées sur la caisse de devant du phaéton, annonçaient