Page:Sue - Mathilde, tome 1.djvu/52

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briolet de régie ; je l’amène, nous y montons et nous suivons le petit fiacre jusqu’à l’entrée de la rue du Temple. Depuis une heure, nous battons toutes les rues pour le retrouver ; impossible… Mais, encore une fois, que voulez-vous qu’elle vienne faire au Marais, dans cette solitude ! Elle n’y connaît pas une âme, m’avez-vous dit… Allons, vous vous serez trompé, vous dis-je… — Eh bien ! non, non, soit — reprit Alfred à un nouveau mouvement d’impatience de son ami ; — soit, c’est bien elle que vous avez vue ; mais alors, entre nous, je ne conçois plus rien à votre dépit, à votre inquiétude. Vous me disiez encore hier que vous vouliez rompre cette liaison, que votre mariage…

— Eh ! sans doute oui, je voulais rompre : depuis deux mois je travaille sourdement à cette rupture ; mais j’avais mille raisons pour la ménager, et il m’est odieux d’être prévenu. Ce coffret renfermait ses lettres, je suis au désespoir d’en être dessaisi. Jamais je ne rends les lettres, c’est un système : on ne sait pas ce qui peut arriver.