Page:Sully Prudhomme - Tendresses et solitudes, 1920.djvu/108

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Je t’aime…


Je t’aime. Il est des jours, il est des jours sacrés
Où l’âme sent tout bas renaître
La mémoire des morts qu’on a trop peu pleurés
Et qu’on fit trop pleurer peut-être.
Allons sur les tombeaux de nos parents perdus
Réparer cet ancien outrage.
On ne donne aux vieillards les pleurs qui leur sont dus
Que le jour où l’on a leur âge.