Page:Sybel - Histoire de l’Europe pendant la Révolution française 2.djvu/237

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CHANGEMENT DE MtNtSTÈKE EN AUTtUCHE. 2S3 es perdues, son autorité rëdnit.R~r!n.n. snn nT’mn~ rn;nfno

quêtes perdues, son autorité réduite à rien, son armée rejetée sur le sol français, et lui-même livré sans défense à ses adversaires. Ce fut alors qu’il prit une résolution définitive, et qu’il invita le colonel Mack à venir le trouver à Ath (!) le soir même. Là, il lui fit part de son intention de marcher sur Paris et de mettre fin à la domination des Jacobins. Il croyait pouvoir compter sur le dévouement des troupes de ligne, et ne demandait à Cobourg qu’un armistice de quinze jours pour rétablir la monarchie en France. H avait mûrement réfléchi à l’exécution de son plan, qu’il développa dans tous ses détails (2). Lui-mp.me devait commander l’avant-garde qui, une fois arrivée à Paris, formerait trois divisions; la première devait s’emparer de la Convention, la seconde du club des Jacobins, la troisième du Temple; après quoi l’armée proclamerait roi le jeune Dauphin sous le nom de Louis XVlI~Colui-ci devait régner au moyen d’une constitution modelée sur celle de l’Angleterre; en conséquence, la noblesse devait recouvrer ses biens et former une première chambre, mais sans qu’il fût pour cela question du rétablissement des prorogatives féodales. Quant à remettre également l’Église en possession de ses anciens biens, cela était impossible. Le pouvoir royal lui-même ne devait pas être illimité, mais plus fort et plus puissant qu’en 1791. Avant tout, le général exigeait que les émigrés ne se montrassent sous aucun prétexte, afin de ne pas irriter la nation parie souvenir de l’ancien régime; il voulait aussi que l’intervention de l’étranger ne se fit sentir que le moins possible, car non-seulement l’opinion publique mais luimême tenaient avant tout a l’indépendance nationale. « Eusse-je cent vies, disait-il, que je les donnerais pour mettre un terme aux atrocités commises par les Jacobins, et en eussé-je mille que je les sacrifierais de même pour ne laisser aucun pouvoir étranger ni aucun émigré dicter des lois à ma patrie » Ce n’était que dans le cas où ses forces ne suffiraient (1) Dumouriez dans ses mémoires, phce Feutraue au 27. Dans son rapport au roi de Prusse, Tauenxicn ne lui assigne pas de date. On duit dune s’app)audir de voir Mortimer Ternaux, m~oH-e f/<- la r~y-cM). VI, 309 (Paris, 1SG8) reproduire le rapport de par lequel cetui-ci, le 28 au matin, rend compte de Fentre’icu de la veille. La plupart d("< documents autrichiens traduits ici eu français se trouvent en allemand dans Witziebuu.

(2) Cc qui suit résulte d’une dépêche du Tauenzicu.