Page:Sybel - Histoire de l’Europe pendant la Révolution française 2.djvu/326

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

S~ SUSPENSION PE ~A GUERRE DE LA COALITION.

~tres membres (1) puis, dans la soirée, Hébert déclara que l’impatience seule de ceux qui avaient conçu les plans avait tout compromis, qu’il fallait partout expliquer au peuple les causes de cet échec et lui faire voir qu’il lui serait facile de le réparer le lendemain (2). Les démocrates étaient bien décidés à ne pas S’arrêter; après avoir été aussi loin, il ne leur restait d’autre alternative que de triompher des derniers obstacles nu de périr; ils étaient irrités 9U plus haut point contre Danton et ses fourbes amis, qui avaient écarté la force armée du programme de ta journée. Le nouveau comité résolut donc de continuer son œuvre sans se laisser arrêter par aucun scrupule. Le soir même, il obtint de la Commune l’ordre d’arrêter tous les citoyens qui soutiendraient un mouvement réactionnaire (3), et le l"juin l’aube du jour, les arrestations commencèrent dans toutes les sections la fuis. On avait remarqué quels étaient les orateurs et lea chefs de chaque bataillon une fois ceux-ci arr&tés, on pouvait compter que les masses ne se soulèveraient plus, Des auprès furent ensuite secrètementenvoyésaCourbevoie, pour rappeler à Paris en toute hâte les douze mille hommes environ qui formaient les bataillons destinés à la Vendée. On espérait, avec leur aide, et malgré Danton, noyer dans le sang toute tentative de résistance. Toutefois, la Commune fit encore vers le soir, dans le but de complaire à ce dernier, une tentative pour obtenir de la Convention un décret d’accusation contre les Girondins; mais, malgré l’absence de presque tous les membres du côté droit, le centre et les DantQnistes rejetèrent cette motion comme prématurés en conséquence~ le Comité des vingt-cinq donna à minuit le signal du soulèvement décisif.

Le 2 juin 179S, aux premières lueurs du jour, le tocsin sonna encore une fois, tandis que les colonnes de Courbevoie, pourvues d’une artillerie considérable, entraient dans la ville et s’étab!is" saient provisoirement sur le boulevard du Nord. La soumission des sections n’était pas encore tout fait complète l’assemblée de la section de ia Fraternité avait été dissoute pendant la nuit, celtes (1) Rapport du maire au Comité de Salut publie, 1er juin.

(2) Procès-verhal de la Commune, 31 mai.

(3) S~B~onné dans une proetamatMn de t’Hôtet de Ville, le matin à six heures. Procès-verbal de la Commune, l"’juin.