Page:Tacite - Oeuvres complètes, trad Panckoucke, 1833.djvu/283

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Voyez, Ann. ii, 37, le discours d’Hortelus au sénat : Hos quorum numerum et pueritiam videtis, non sponte sustuli, sed quia princeps monebat.

Durant sa préture. Les préteurs rendaient la justice au criminel et au civil. Sous les empereurs, qui voulurent affaiblir l’autorité des magistrats en multipliant les charges, et de plus se faire ainsi des créatures, le nombre des préteurs augmenta beaucoup ; aussi plusieurs d’entre eux n’avaient-ils souvent aucun jugement à rendre durant leur ministère.

Reconnaître les offrandes. C’était la charge des édiles curules, ainsi nommés parce qu’ils avaient le droit d’aller par la ville sur un char. Ils avaient de plus l’intendance de la police, des jeux publics et de tout ce qui concernait le culte des dieux.

VII. Vespasien. Galba, Othon, Vitellius, ne firent que passer. Vespasien fut élu comme eux par les soldats : il ne songea, dans tout le cours de son règne, qu’à rétablir l’empire, qui avait été successivement occupé par six tyrans également cruels, presque tous furieux, souvent imbéciles, et, pour comble de malheur, prodigues jusqu’à la folie. (Grandeur et décadence des Romains, chap. 15.)

Mucien. « En cet état de choses, lorsque la discorde était au sénat, la rage chez les vaincus, nulle autorité chez les vainqueurs, Rome sans lois et sans prince, Mucien y fit son entrée, et aussitôt attira tout à lui. La puissance d*Antonius, celle de Varus, furent brisées dès qu’on reconnut la haine, mal dissimulée, de Mucien contre eux, et quoiqu’il n’en parut rien sur son visage. Déjà les Romains, par leur sagacité à prévoir les disgrâces, s’étaient retournés et reportés vers lui. Seul il eut leur cour et leurs hommages, et il s’y offrait de lui-même : les guerriers qui l’environnent, les palais, les jardins qu’il habite tour-à-tour, son appareil, sa démarche, la garde qui veille, disent qu’il réunit en lui toute la puissance du prince, et fait grâce du nom. » (Hist., liv. iv, chap. 11.)

Domitien. « Domitien avait accepté le nom et le palais des Césars : encore inattentif aux affaires, c’était par des débauches et des adultères qu’il se montrait fils d’empereur. » (Hist., liv. iv, ch. 2.)