Page:Tacite - Oeuvres complètes, trad Panckoucke, 1833.djvu/403

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malle trouve, dans cette circonstance, une légère probabilité de plus que ce Dialogue est de Tacite : « Car, dit-il, d’aussi intimes amis que Tacite et Pline devaient avoir des amis communs. »

II. Curiatius Maternus. Poète qui n’est guère connu que par ce Dialogue et par ce passage de Dion (Domitien, lxvii, 12) : Ματαρνόν δά σοφιστύν, ότι χατά τυράννων αίπά τι άπέχτειυε. Du reste, M. de Sigrais pense que le Maternus dont parle Dion n’est pas celui dont il s’agit ici. M. Dureau Delamalle inclinerait à croire le contraire.

Marcus Aper et Julius Secundus. Ce Marcus Aper est peut-être le père de M. Flav. Aper, consul l’an de Rome 883. Quintilien (x, 1, et xii, 10) célèbre les louanges de J. Secundus.

Nourri de l’érudition ordinaire. On lisait, avant Rhenanus, cum eruditione, au lieu de communi eruditione. L’érudition ordinaire s’entend des arts libéraux auxquels se livrent communément les hommes bien nés. Communi vient de Rhen. ; Heins. conjecturait comi ; Acid., omni.

III. Domitius. Il parait que ce fut celui qui montra tant d’acharnement contre César, et qui resta sur le champ de bataille à Pharsale. Suétone (Néron, 2) et Cicéron (Orateur, ii, 56) font mention de ce Domitius, surnommé Énobarbus.

T’occuper à la fois. Au lieu de la leçon commune adgregares, Pithou et Muret mettent adgregare, en le rapportant à negotium. Oberlin et Schulze l’ont aussi reçu, et font dépendre cet infinitif de negotium importasses. Cette prétendue correction, dit M. Burnouf, gâte une phrase très-claire et très-élégante. Domitium et Catonem ne sont point régimes du verbe aggregare ; c’est tout simplement une apposition à negotium.

V. Saleius Bassus. Quintilien (x, 1) dit que ce poète avait de la véhémence et de l’imagination, mais que la vieillesse même ne put mûrir son talent : « Nec ipsa senectute maturum. » Le petit poëme à C. Pison, ordinairement attribué à Lucain, serait, suivant Wernsdorff, l’ouvrage de Bassus.

Eprius Marcellus. Fameux délateur qui fit condamner Pétus Thraséas, beau-père d’Helvidius Priscus. (Voy. Tacite, Hist, iv, 6 et 43.)