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Page:Tagore - Le Jardinier d’amour, 1920.djvu/101

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Les nuages couraient dans le ciel comme un bataillon en déroute.

J’étais fatigué.

Je ne sais si vous pensiez à moi, ou qui vous attendiez sur le seuil.

Des éclairs brillaient dans vos yeux guetteurs.

Comment pouvais-je savoir que vous me voyiez dans la nuit ?

Je ne sais si vous pensiez à moi.

La journée est finie ; la pluie a cessé.

Je quitte l’ombre de l’arbre au bout de votre jardin et le banc sur l’herbe.

La nuit est venue ; fermez votre porte. Je continue ma route ; la journée est finie.