Aller au contenu

Page:Tagore - Le Jardinier d’amour, 1920.djvu/124

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Oiseau, ô mon oiseau écoute-moi ; ne ferme pas tes ailes.

La nuit solitaire s’étend sur le sentier ; l’aurore sommeille derrière les collines pleines d’ombre ; les étoiles muettes comptent les heures ; la lune pâlie baigne dans la nuit profonde.

Oiseau, ô mon oiseau écoute-moi, ne ferme pas tes ailes.

Pour toi il n’y a ni espoir ni crainte ; il n’y a pas de paroles, pas de murmures, pas de cris.

Il n’y a ni abri, ni lit de repos…

Il n’y a que ta paire d’ailes et le ciel infini.

Oiseau, ô mon oiseau, écoute-moi : ne ferme pas tes ailes.