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Page:Tagore - Le Jardinier d’amour, 1920.djvu/38

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Vois-tu les nuages qui enveloppent le ciel ?

En vain, tu allumes la lampe qui sert à ta toilette ; elle vacille, et s’éteint dans le vent.

Qui peut savoir si tes paupières n’ont pas été noircies de noir de fumée ? Tes yeux sont plus sombres que les nuages de pluie.

En vain tu allumes ta lampe ; elle s’éteint.

Viens comme tu es ; ne t’attarde pas à ta toilette.

Si ta guirlande n’est pas tressée, qui s’en soucie ? Si ton bracelet n’est pas fermé, laisse-le.

Les nuages obscurcissent le ciel, il est tard. Viens comme tu es ; ne t’attarde pas à ta toilette.