Page:Tagore - Le Jardinier d’amour, 1920.djvu/42

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Shiva était ouverte et l’adorateur avait commencé ses chants.

La jarre sur vos genoux, vous trayiez la vache.

Je restai debout avec ma cruche vide.

Je ne m’approchai pas de vous.

Le jour s’éveilla avec le son du gong dans le temple.

La poussière s’éleva de la route sous les sabots des bêtes du troupeau.

Les femmes revenaient de la rivière portant sur leurs hanches leurs cruches glougloutantes.

Vos bracelets tintaient et l’écume du lait débordait de votre jarre.

La matinée s’écoula, et je ne m’approchai pas de vous.